Pilanesberg
A deux heures de Johannesburg et établie dans un ancien cratère, la réserve naturelle du Pilanesberg est parfois présentée comme le Ngorongoro sud-africain… ce qui est un peu exagéré. La réserve est récente (1979) et l’intervention humaine y est encore sensible. A l’inverse, victime de sa proximité avec Johannesburg et avec la très artificielle Sun City, le Pilanesberg est parfois taxé de zoo, ce qui est également injuste. La densité d’animaux est importante, les paysages vallonnés et jolis, et, en hiver (saison sèche), le Pilanesberg fournit d’excellentes occasions d’observer notamment rhinocéros, éléphants et hippopotames. Les prédateurs (lions, léopards, hyènes brunes et tachetées, lycaons), sont présents mais plus difficiles à observer. En été l’herbe haute gêne l’observation – un véhicule surélevé type 4×4 est utile.
D’un point de vue scientifique le Pilanesberg présente deux intérêts majeurs : côté faune, c’est un écosystème de transition entre le nord aride et le sud plus humide. C’est par exemple le seul parc avec Madikwe où l’on trouve à la fois des springboks, typiques des zones semi-désertiques d’Afrique Australe, et des impalas, adaptés à des écosystèmes plus humides, très nombreux notamment au Kruger Park. L’autre spécificité est géologique : là où se trouve aujourd’hui le parc il y avait autrefois (1200 millions d’années !) un immense volcan. Les collines actuelles, disposées en cercles concentriques autour du lac central, en sont les vestiges après une très longue érosion. Le Pilanesberg constitue l’un des plus grands complexes alcalins du monde et de nombreux minéraux rares y sont apparents.
Le Pilanesberg étant parfois très fréquenté, il est conseillé d’éviter les vacances scolaires. Les routes goudronnées présentent en général les meilleures chances d’observation, mais les pistes sont nettement moins fréquentées.
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